Tour de France
Notre récente échappée sur les pentes du « Grand Colombier « m’a permis de me souvenir d’autres séjours sur le « Tour « : en 1985 à l’arrivée de l’Etape d’Epinal, en 1987 dans les virages du Donon, en 1990 sous une pluie battante, dans le petit village de Charmois pour y applaudir les concurrents d’un contre-la-montre, puis ce fut l’Alpe d’huez (voir note Colonie batave ) le village départ à Bourgoin Jallieu avant ce dernier rendez-vous bugiste.
J’ai toujours aimé le Tour, j’ai aimé le suivre à la Télévision, surtout dans les années 80 et depuis les années 2000, nonobstant les années 1990 riches en ennui indurainien ou armstrongesque et en affaires de dopage ; j’ai aimé à en lire les exploits narrés par Blondin avec sa verve coutumière ou dans des ouvrages spécialisés.
J’aime à me réciter, comme je le fais des préfectures et des sous-préfectures, la liste compléte des vainqueurs du Tour depuis 1947, de Robic à Contador, de Merckx à Walkowiak.
J’étais à ce point passionné que je vivais les défaillances de mes favoris (Jean-François Bernard, Gilles Delion, Charly Mottet ou feu Thierry Claveyrolat) comme des drames et qu’à l’issue des 3 semaines de course, une nostalgie sévère m’étreigne….
J’aime surtout aller sur le Tour, partir tôt et attendre une partie de la journée certes, mais ce serait oublier que la Grande Boucle reste le seul grand événement sportif gratuit, et qui a vocation à le rester ; j’aime la foule de plus en plus cosmopolite, les Australiens les Norvégiens ayant remplacé les traditionnels Belges, Espagnols et Italiens, peut-être un peu plus spécialiste aussi, avec nombre de cyclistes en profitant pour défier la montagne.
J’aime la Caravane du Tour, enfin, le seul endroit peut-être où syndicats et policiers se font applaudir, son côté kitsch et chamarré, les batailles bon enfant pour obtenir porte-clés, échantillons de lessives et autres bimbeloteries ….
J’aime ce parfum d’enfance, ce souvenir d’été, cette atmosphère de vacances et souhaite, une fois encore, la transmettre à mes filles ou à mon neveu !