Délices rurales
Dimanche, visite éclair au comice Agricole .....
Les nostalgiques de la campagne d'antan se réjouissent déjà de savoir qu'il existe encore, dans quelques contrées provinciales, de telles manifestations qui permettent de revivre les temps d'avant, ceux de la sociabilité d'autrefois, des mondées et des veillées, un temps où le progrés et la civilisation n'avaient pas encore perverti la vie simple de nos ancêtres.
Les lyonnais ou les parisiens qui vont au comice comme d'autres vont au zoo, voir des vaches, des ânes et des vrais gens se pâment ainsi devant ce souvenir du passé, et s'étonnent parfois que les jeunes d'içi ont des téléphones portables, parfois de 3ème génération, et , chose extraordinaire, même des lecteurs MP3 et que l'ADSL soit également présent au fond des vallées....
Et les banlieusards de rêver des voluptés de la vie à la campagne, de quatre murs et un toit (comme dans l'excellente chanson de Bénabar), d'un coin de lotissement à payer sur 30 ans ....
Et c'est ainsi que de l'exode rural on passe à l'exode urbain, avec des nouveaux arrivants parfois sans attaches, qui doivent prendre la voiture pour aller au travail, faire les courses, ou conduire les petits à l'école, et des services qui ne sont pas ceux d'une ville plus importante....
Pourtant, ne soyons pas politiquement correct, nos amis de la campagne, ils n'ont pas toujours des valeurs et des traditions franchement sympathiques..
Et dans ces comices (comme d'ailleurs dans les vogues (c'est à dire les fêtes patronales) organisées par les conscrits (eh oui, cela en existe encore)), on retrouve un peu de misogynie, un peu d'homophobie, beaucoup de racisme ordinaire (l'autre étant parfois celui du village voisin), un culte immodéré de la dive bouteille (plutôt du rouge ordinaire et de la gnôle que du bon, la quantité sans la qualité; et puis il n'est pas concevable ici de s'amuser sans se prendre une cuite) et bien sur, l'inévitable chasse ......
Les repas des chasseurs sont, dans ces contrées lointaines, aussi incontournables que les concours de boule (lyonnaise,pas la pétanque !) et les boudins à la chaudières.
Bien sur, il ne faut pas généraliser . Comme les habitants d'Outreau ne sont pas tous des gueux pédophiles, accro à la bière qui dévalisent les Auchan les lendemains d'allocs, comme les gens de la ville ne sont pas tous des bobos, les ruraux et campagnards ne sont pas tous des réacs avinés .....
Mais il y en a. Et le comice d'hier reproduisait tous les clichés : les chasseurs en treillis avec les trophées, les reines de comice au charisme de gagnante de Star Academy (celle de l'an passé), les machos basiques qui picolent à la buvette transformée en café du commerce et l'animateur aux blagues aussi droles que Laurent Gerra et Bigard réunis.....
Les nostalgiques de la campagne d'antan se réjouissent déjà de savoir qu'il existe encore, dans quelques contrées provinciales, de telles manifestations qui permettent de revivre les temps d'avant, ceux de la sociabilité d'autrefois, des mondées et des veillées, un temps où le progrés et la civilisation n'avaient pas encore perverti la vie simple de nos ancêtres.
Les lyonnais ou les parisiens qui vont au comice comme d'autres vont au zoo, voir des vaches, des ânes et des vrais gens se pâment ainsi devant ce souvenir du passé, et s'étonnent parfois que les jeunes d'içi ont des téléphones portables, parfois de 3ème génération, et , chose extraordinaire, même des lecteurs MP3 et que l'ADSL soit également présent au fond des vallées....
Et les banlieusards de rêver des voluptés de la vie à la campagne, de quatre murs et un toit (comme dans l'excellente chanson de Bénabar), d'un coin de lotissement à payer sur 30 ans ....
Et c'est ainsi que de l'exode rural on passe à l'exode urbain, avec des nouveaux arrivants parfois sans attaches, qui doivent prendre la voiture pour aller au travail, faire les courses, ou conduire les petits à l'école, et des services qui ne sont pas ceux d'une ville plus importante....
Pourtant, ne soyons pas politiquement correct, nos amis de la campagne, ils n'ont pas toujours des valeurs et des traditions franchement sympathiques..
Et dans ces comices (comme d'ailleurs dans les vogues (c'est à dire les fêtes patronales) organisées par les conscrits (eh oui, cela en existe encore)), on retrouve un peu de misogynie, un peu d'homophobie, beaucoup de racisme ordinaire (l'autre étant parfois celui du village voisin), un culte immodéré de la dive bouteille (plutôt du rouge ordinaire et de la gnôle que du bon, la quantité sans la qualité; et puis il n'est pas concevable ici de s'amuser sans se prendre une cuite) et bien sur, l'inévitable chasse ......
Les repas des chasseurs sont, dans ces contrées lointaines, aussi incontournables que les concours de boule (lyonnaise,pas la pétanque !) et les boudins à la chaudières.
Bien sur, il ne faut pas généraliser . Comme les habitants d'Outreau ne sont pas tous des gueux pédophiles, accro à la bière qui dévalisent les Auchan les lendemains d'allocs, comme les gens de la ville ne sont pas tous des bobos, les ruraux et campagnards ne sont pas tous des réacs avinés .....
Mais il y en a. Et le comice d'hier reproduisait tous les clichés : les chasseurs en treillis avec les trophées, les reines de comice au charisme de gagnante de Star Academy (celle de l'an passé), les machos basiques qui picolent à la buvette transformée en café du commerce et l'animateur aux blagues aussi droles que Laurent Gerra et Bigard réunis.....