Bienvenue en France
" Welcome " n'est peut-être pas le meilleur film de Philippe Lioret, le plus émouvant ni le plus sensible; je leur préfère sans aucun doute " Je vais bien, ne t'en fais pas " ou " Mademoiselle"; mais c'est assurément celui qui a fait naître le plus de polémique; notre Félon national, le Iago de Donzère, ayant vertement contesté la version de l'auteur sur les émigrants, leur situation à Calais, et le délit de "assistance à un sans-papier"..
Il est vrai que la chronique est précise : on y découvre les ports d'embarquements, l'action des douanes et de la Police, ainsi que celle des associations humanitaires, les réactions des calaisiens, entre racisme ordinaire et humanité .
Le problème est complexe : pour paraphraser un ancien premier ministre socialiste (avant qu'il ne passe de l'autre côté, au sens propre comme au figuré, en politique comme en intellect); "la France ne peut accueillir toute la misère du monde", oubliant par là même la suite de la phrase, trop souvent occultée " mais elle doit y contribuer "....
La plupart des migrants travaillent par ailleurs, dans les plonges des bouges ou les chantiers de travaux publics, dans les entreprise de nettoyage ou les ateliers clandestins, certains payent des impôts, des charges sociales; et qui peut les blâmer ; qui est le plus responsable entre les filières mafieuses de passeurs, les employeurs marron et les vendeurs d'espoir.
Mais, je le concède, le débat est compliqué et au-delà de l'émotion, il est parfois difficile de dépasser son coeur pour faire travailler sa raison.
Non, ce qui est abject, révoltant, et baroque dans la France que l'on dit encore "patrie des droits de l'homme", c'est de juger, de mettre en examen, de condamner des hommes et des femmes de bonne volonté, des "Auvergnats à la mode de Brassens" pour avoir un jour, une heure, abrité un sans papier, chargé un téléphone, livré un repas, ou simplement fait un geste d'humanité...
Cela, Monsieur B..., c'est franchement dégueulasse.
Il est vrai que la chronique est précise : on y découvre les ports d'embarquements, l'action des douanes et de la Police, ainsi que celle des associations humanitaires, les réactions des calaisiens, entre racisme ordinaire et humanité .
Le problème est complexe : pour paraphraser un ancien premier ministre socialiste (avant qu'il ne passe de l'autre côté, au sens propre comme au figuré, en politique comme en intellect); "la France ne peut accueillir toute la misère du monde", oubliant par là même la suite de la phrase, trop souvent occultée " mais elle doit y contribuer "....
La plupart des migrants travaillent par ailleurs, dans les plonges des bouges ou les chantiers de travaux publics, dans les entreprise de nettoyage ou les ateliers clandestins, certains payent des impôts, des charges sociales; et qui peut les blâmer ; qui est le plus responsable entre les filières mafieuses de passeurs, les employeurs marron et les vendeurs d'espoir.
Mais, je le concède, le débat est compliqué et au-delà de l'émotion, il est parfois difficile de dépasser son coeur pour faire travailler sa raison.
Non, ce qui est abject, révoltant, et baroque dans la France que l'on dit encore "patrie des droits de l'homme", c'est de juger, de mettre en examen, de condamner des hommes et des femmes de bonne volonté, des "Auvergnats à la mode de Brassens" pour avoir un jour, une heure, abrité un sans papier, chargé un téléphone, livré un repas, ou simplement fait un geste d'humanité...
Cela, Monsieur B..., c'est franchement dégueulasse.