Mémoire assassinée
Une mairie située à quelques kilomètres de mon lieu d'exercice a été cambriolée il ya quelque jours.
La chose est déjà assez révoltante en soi et ne mériterait peut-être pas que l'on développe outre mesure ce fait divers (sinon, pour dire que, toutes choses égales par ailleurs, nos campagnes connaissent elles aussi des cas de délinquance) mais l'indignation est d'autant plus grande que le butin est des plus maigres: quelques chèques de parents pour la cantine, de toute façon, inutilisables car libellés à l'ordre du trésor public, et quelques menus espéces. Les malfrats ont cependant brûlé le coffre qui contenait ce maigre butin, mais qui comprenait également les registres d'état civil et de délibérations de la commune.
Ainsi, toute une part de la mémoire communale, qui avait résisté aux guerres, aux crises et à la tutelle de l'état, sont partis en fumée. Et que dire du passé des familles, résumé à travers les actes d'état civil : naissance, mariage, décés, toutes ses vies symbolisées par quelques registres et désormais réduites en cendres.
Outre le côté patrimonial et historique, presque sentimental, que dire de la complexité pratique pour les habitants de la commune désireux d'obtenir une carte d'identité ou un passeport. Il faudra alors se rapprocher des services du Tribunal, et les délais déjà longs d'instruction des demandes ( du au zèle des services de la sous préfecture ) en seront rallongés d'autant.
Mais cela, les crétins décérébrés qui ont cambriolé la mairie n'en avaient certainement pas conscience, si tant est qu'ils en aient une.
La chose est déjà assez révoltante en soi et ne mériterait peut-être pas que l'on développe outre mesure ce fait divers (sinon, pour dire que, toutes choses égales par ailleurs, nos campagnes connaissent elles aussi des cas de délinquance) mais l'indignation est d'autant plus grande que le butin est des plus maigres: quelques chèques de parents pour la cantine, de toute façon, inutilisables car libellés à l'ordre du trésor public, et quelques menus espéces. Les malfrats ont cependant brûlé le coffre qui contenait ce maigre butin, mais qui comprenait également les registres d'état civil et de délibérations de la commune.
Ainsi, toute une part de la mémoire communale, qui avait résisté aux guerres, aux crises et à la tutelle de l'état, sont partis en fumée. Et que dire du passé des familles, résumé à travers les actes d'état civil : naissance, mariage, décés, toutes ses vies symbolisées par quelques registres et désormais réduites en cendres.
Outre le côté patrimonial et historique, presque sentimental, que dire de la complexité pratique pour les habitants de la commune désireux d'obtenir une carte d'identité ou un passeport. Il faudra alors se rapprocher des services du Tribunal, et les délais déjà longs d'instruction des demandes ( du au zèle des services de la sous préfecture ) en seront rallongés d'autant.
Mais cela, les crétins décérébrés qui ont cambriolé la mairie n'en avaient certainement pas conscience, si tant est qu'ils en aient une.