Mort d'un grand commis de l'Etat
A l'heure où on apprend le décés de Philippe Séguin (avec un é, il y tenait , coquetterie d'un homme qui n'en avait pourtant guère ), le natif d'Epinal que je suis ne peut que rendre un hommage que la République doit par ailleurs à ce grand commis de l''Etat, ce serviteur de la République ...
Séguin, c'était le maire d'Epinal, qui a tant fait pour sa notoriété, le député des Vosges, le précurseur des rythmes scolaires, l'inventeur de l'Assemblée nationale des enfants (d'aucuns se souviennent d'un mémorable déjeuner à l' Hôtel de Lassay ), le maitre ès ouverture, offrant un poste d'adjoint au maire à un de ses anciens opposants; la ville lui doit beaucoup et nulle doute qu'elle saura lui rendre la pareille.
Séguin, c'était un grand président d'Assemblée Nationale, un homme libre, de convictions, capable de défendre l'Abolition ou une certaine idée de la France et de l'Europe; on se souviendra de ce débat fameux, empreint de courtoisie et de respect, où; opposé au Président Mitterrand, il contribua certainement au fort score du "Non" à Maastricht, gaulliste social, il défendit la lutte contre la fracture sociale et le Munich social du même nom, il resta fidèle à Chirac contre Balladur et en fut fort mal récompensé; c'est l'antithèse profonde de Nicolas Sarkozy, ce qui lui vaut sans doute l'hommage unanime de la classe politique.
Grand commis de l'Etat, il sut redonner lustre et indépendance à la Cour des Comptes, garant sourcilleux de la bonne tenue des comptes de l'Etat
Digne représentant de l'ascenseur social et de la méritocratie, il était républicain viscéralement, fils d'un soldat mort en 1944 (il avait alors à peine 1 an), puis Sciences Po, l'Ena et la carrière qu'on lui connaît
On se souviendra aussi de son regard, pétillant et ironique, de sa voix, grave et voilée, de ses colères et de son lyrisme, de ses échecs aussi (la Mairie de Paris, la conquête du RPR), et sa passion pour l'Histoire et le Football .
C'était incontestablement un homme d'Etat, loin du faste bling bling et des ambiances de Cour
Séguin, c'était le maire d'Epinal, qui a tant fait pour sa notoriété, le député des Vosges, le précurseur des rythmes scolaires, l'inventeur de l'Assemblée nationale des enfants (d'aucuns se souviennent d'un mémorable déjeuner à l' Hôtel de Lassay ), le maitre ès ouverture, offrant un poste d'adjoint au maire à un de ses anciens opposants; la ville lui doit beaucoup et nulle doute qu'elle saura lui rendre la pareille.
Séguin, c'était un grand président d'Assemblée Nationale, un homme libre, de convictions, capable de défendre l'Abolition ou une certaine idée de la France et de l'Europe; on se souviendra de ce débat fameux, empreint de courtoisie et de respect, où; opposé au Président Mitterrand, il contribua certainement au fort score du "Non" à Maastricht, gaulliste social, il défendit la lutte contre la fracture sociale et le Munich social du même nom, il resta fidèle à Chirac contre Balladur et en fut fort mal récompensé; c'est l'antithèse profonde de Nicolas Sarkozy, ce qui lui vaut sans doute l'hommage unanime de la classe politique.
Grand commis de l'Etat, il sut redonner lustre et indépendance à la Cour des Comptes, garant sourcilleux de la bonne tenue des comptes de l'Etat
Digne représentant de l'ascenseur social et de la méritocratie, il était républicain viscéralement, fils d'un soldat mort en 1944 (il avait alors à peine 1 an), puis Sciences Po, l'Ena et la carrière qu'on lui connaît
On se souviendra aussi de son regard, pétillant et ironique, de sa voix, grave et voilée, de ses colères et de son lyrisme, de ses échecs aussi (la Mairie de Paris, la conquête du RPR), et sa passion pour l'Histoire et le Football .
C'était incontestablement un homme d'Etat, loin du faste bling bling et des ambiances de Cour