Et vogue la foire ....

C'est un de ces rendez-vous qui marquent l'année, comme la rentrée, le 08 décembre, Noël ou les anniversaires ...

A chaque fin d'été, c'est le retour de la vogue, à la Tour du Pin du moins, car à Epinal, c'était à la Saint-Maurice (je me souviens alors du champ de Mars occupé par les manèges, et des marrons lisses que l'on faisait glisser dans les poches), et beaucoup de villes et villages iséroises l'associent aux Rameaux alors qu'à Nancy, on la célébre en avril  ...

C'est aussi un des derniers lieux de brassage social, ouvert à tous, quasiment gratuit (à condition de ne pas monter sur les manèges) et ce même si il me semble être plutôt l'apanage des classes populaires....

Une autre de ces particularités, il me semble, réside dans la relative permanence des manèges : entre mon enfance et celle de mes filles, peu de différences. On y retrouve la pêche à la ligne, les autos tamponneuses, les chaises et bien entendu, la chenille.Seules les pommes d'amour ne sont plus de ce monde....

Ah, la chenille; elle représentait alors le comble des sensations fortes (bien fades désormais, au vu des grands 8, bateaux pirates, voire sorties en canyoning ), surtout lorsque la toile recouvrait les wagons et qu'au délire de la vitesse et de la marche arrière s'ajoutait la peur du noir...

Celle que j'ai pratiquée dimanche dernier n'avait toutefois pas la même saveur : la toile était sale et perçée, les wagons en bois, les mécanismes usés et le servant ne parlait pas français...

Il ya finalement peut-être quelque chose de changé, comme un parfum d'enfance qui s'évapore