Pastiches et encyclopédie

Publié le par Fred

Après une exégèse musicale et quelques souvenirs  d'enfance, voici  des notes de lectures sur deux  ouvrages aussi dissemblables qu'enthousiasmants.

Le "Dictionnaire amoureux de  l'Opéra", tout d'abord, est tout sauf un achat d'impulsion,  puisque inscrit sur ma liste de livres à acheter depuis déjà prés d'un an, je me suis enfin décidé à utiliser l'argent de papa noël pour ce faire.

Et bien sûr, je ne suis pas déçu : plus de 700 pages et des centaines de notices sur les opéras,  les immensément célèbres comme les oubliés, les festivals,  les interprétes , quelques compositeurs  ou lieux et notions célèbres de l'art lyrique (leitmotivs, par exemple)

Pour ceux qui ne confondent pas  Dafné, de Péri, premier opéra connu, à "Daphné " de Richard  Strauss, qui associent Glyndebourne  et Edimbourg à autre chose qu'un match de rugby;  qui préférent  Yann Beuron et  Natalie Dessay à  Pavarotti  ou la Callas, l'ouvrage est essentiel.

Mais c'est tellement érudit, tellement bien écrit (l'auteur, Pierre-Jean Remy est pourtant académicien)  que les profanes et  les spécialistes y trouvent  leur compte et que la première chose que l'on a envie de faire,  une  fois le  livre refermé, c'est de poser "Freischütz" ou " Cosi" sur  sa platine CD 

L'autre ouvrage dont  il est question fait également, mine de rien, preuve d'érudition et de finesse car pour bien pasticher un auteur, il faut d'abord le connaître, repérer tics d'écriture ou habitudes scénaristiques. 

"Et si c'était niais", paru aux éditions  Chiflet,  est ainsi une  compilation de  pastiches des grands producteurs de livres de l'industrie littéraire française :  d'Amélie Nothomb à Marc Levy, de Bernard Werber à Jean d'O. C'est d'autant plus drôle que je suis également lecteur et parfois amateur de certains auteurs parodiés, comme Anna Gavalda ou Grangé, par exemple.... Mais l'admiration n'empêche pas l'irrévérence.

Alors, certes, les parodies sont inégales (mention spéciale pour " Barbés Vertigo", pastiche de BHL, ou " Ils ont touché à mes glaïeuls " de Pascal cerdan, les plus cruels car les plus acérés) et la pseudo intrigue policière qui relie les parodies est un peu capillotractée, mais ce livre, lu en moins de deux heures (Paris-Lyon en TGV) m'a bien fait rire et j'ai reconnu, avec plaisir les habitudes des écrivains parodiés...

Publié dans choses lues

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article