Maîtres et valets

Publié le par Fred

Ce sont des personnages essentiels dans les romans ou dans les films et séries TV : on les croise dans les romans de Dickens, dans les livres de James Ivory ou dans "Downtown Abbey", par exemple.

 

Mais, fruit de la Révolution ou de l'anthropologie, les valets britanniques sont bien différents des serviteurs français, du moins dans la culture populaire ou littéraire.

 

Les premiers sont les fidèles d'entre les fidèles, ceux sur lequel le héros peut compter; ils sont parfois aussi les premiers défenseurs de l'aristocratie, de son rang, ou de leur fortune. C'est notamment les cas des héros de la série " Downtown Abbey" déjà citée ou des "Vestiges du jour", qui préféreraient mourir plutôt que d'être inconvenant.

 

Il en est de même chez les Français, du moins ceux d'avant la Révolution, mais on trouve aussi des histoires plus sordides, au mitan du XIXème siècle (amours ancillaires, servantes abusées ou renvoyées) ou des compagnons picaresques, chaleureux; le noble est alors désargenté et seul le rang sépare les deux pauvretés...

 

Le serviteur peut également être un compagnon d'intrigues, un expert es félonies comme le comparse de Robert d'Artois dans les "Rois Maudits", exécuteur des basses oeuvres du baron  ou Béatrice d'Hirson, dans le même ouvrage...

 

La paire maître/serviteur revêt aussi d'autres avatars depuis Sancho Pança jusqu'à la dévergondée soubrette des films érotiques de série Z, de Leporello  à Sganarelle....

 

Compagnons de misère, de débauche ou témoins muets, les valets, et le couple qu'il fait avec son seigneur et maître sont avec les amoureux maudits de la période romantique et le trio mari/femme/amant du thèâtre bourgeois, des archétypes fondamentaux, même en ces temps ou les domestiques se font rares...

Publié dans choses lues

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article