Angoisse de la nuit blanche

Comme promis, avant de disserter, dans quelques jours, du résultat du premier tour des élections présidentielles, je vous fait part de mes premières impressions de père d'une famille désormais nombreuse (c'est à dire supérieure à deux). Les premiers moments à la clinique, avant le moment fatidique, et ce sentiment de déjà vu (car exploré presque quatre ans auparavant), l'accouchement et le courage de mon épouse, la petite larme que j'ai laissé échapper, presque par mégarde, et ce premier contact avec le bébé, tout contre nos bras, petite chose fragile et minuscule. Et puis la première rencontre avec sa grande soeur, excitée, attentive et heureuse, qui vient deux fois par jour visiter maman et petite soeur et decèle à chaque fois une preuve que sa soeur grandit.. Les petites soeur (et alors qu'aucune de mes filles n'est baptisée, elles naissent toutes les deux dans une maternité catholique), fort compétentes et aimables, chacune avec leur spécialité, la petite soeur photographe ou l'infirmière, l'intendante ou la formatrice en régulation des naissances (véridique) mais la télévision offre, en guise de septième chaine, la diffusion des programmes Kto. Tous ces gestes qu'il faut réapprendre enfin, le bain, les soins, le change, le biberon; toutes ces angoisses que l'on doit revivre, le poids, les coliques, le cordon...... Et ce coeur qui n'en finit pas de grandir et laisse la place à une autre petite fille, un autre petit ange