Multicolore féérie

Autant le préciser tout de suite: au contraire de son devancier africain, le nouveau dessin animé du cinéaste français n'est pas pour les enfants, du moins, pour ceux de moins de 10 ans  : l'action y est lente, les références culturelles et historiques compliquées, et le message de tolérance et de respect du prochain n'apparaît qu'en filigrane.

Le film ne conviendra pas non plus aux amateurs de jeux vidéo, d'animations en 3D et d'ultra réalisme des personnages ou des attitudes .

Bien que réalisé en partie par ordinateur, les dessins sont en 2 D et l'animation peut apparaître saccadée ou laborieuse.

Mais quelles couleurs magnifiques ! Quel sens du détail digne des grands enlumineurs ou des orfèvres ?

L'esthétique y est médiévale, presque gothique. On croirait parfois voir un tableau de VanEyck ou des maîtres flamands, on se croirait perdu au milieu d'une mosquée des Milles et une nuits ou d'un Topkapi byzantin.

L'histoire est également riche en réflexion sur le respect de l'autre, sur les peurs et les superstitions, sur la mixité; on y rappelle que les juifs étaient mieux traités et tolérés dans l'islam abbasside du XVème siècle que dans l'Espagne reconquise des Saints Rois Catholiques ....

Bref, c'est un enchantement auquel la note et l'extrait vidéo ci-dessous ne peuvent qu'imparfaitement rendre compte .



fr.wikipedia.org/wiki/Azur_et_asmar