Discours de Grenoble

Publié le par Fred

L'occasion m'étant donnée d'assister à mon premier meeting (pardon, réunion publique), je me suis donc rendu lundi dernier dans la capitale des Alpes pour y assister à l'intervention de FB. 

C'était, au départ, la curiosité, d'assister à une telle réunion, qui m'a motivé et ce, afin de constater en toute objectivité, ce qu'était un meeting politique et aussi en faire une description la plus neutre et la plus distanciée possible (car si je suis électeur, je ne suis pas vraiment un militant). A la limite, j'aurais pu presque aller à une autre réunion publique d'un autre candidat à l'élection (peut-être pas tous, mais je fus invité à aller voir Hollande dans la cité de la brioche, j'ai décliné mais ce sera pour le second tour :-))) ) . 

J'ajoute que j'étais assez peu au clair du contexte national, et notamment de la tuerie de Toulouse du matin, celle-ci ayant eu lieu vers 7 h 56, et à peine évoqué dans la matinale d'Inter. 

Je m'attendais donc à beaucoup plus de ferveur, des drapeaux et ballons "Orange", des clameurs et des enthousiasmes, des gens debout et me voilà au milieu d'un millier de personnes assises sagement dans une salle comme assistant à un colloque ou un congrés, et une assistance où les cheveux blanc étaient légion, malgré une importante "colonie " de jeunes gens propres sur eux . 

L'impétrant (comme dirait M Montebourg) venant de Toulouse, nous eûmes droit aux premières parties ( la responsable départementale du Mouvement, son ancien rival, par ailleurs adjoint au maire de Grenoble et responsable de la campagne, le député-maire d'Annecy qui vivait ici son heure de gloire, peu habitué qu'il était, de son propre aveu, à discourir devant une si importante assemblée) puis  à la vedette américaine en la personne de M Benhamias, ancien vert et député européen de la région Sud-Est. Il lui a fallu meubler et occuper la scène pendant plus d'1/2 heure, ce qu'il est parvenu à faire plutôt bien dans un premier temps, puis l'idée est venue de répondre aux questions de la salle et là, cela sentait déjà plus l'improvisation. 

J'avais alors la nette impression qu'à côté des meetings à l'organisation sans défaut du PS ou de l'UMP, voire à la dimension messianique des démonstrations de Le Pen ou Mélenchon, le Modem était bien dans une autre dimension, plus austère, plus moderne, plus solitaire. 

Enfin, ce fut le temps de la star de la soirée. Et là, on change de dimension . Dans un très beau discours, à l'émotion contenue ( même si la voix s'est par ailleurs brisée parfois), invoquant les mânes de Jaurès (décidément à la mode) dans une citation qui pourrait me servir de devise, le candidat appelle au rassemblement, à l'Union nationale, au dépassement des anathèmes et aux Hommes de Bonne volonté... Pas de promesses inconsidérées, pas d'attaques personnelles, mais une réaffirmation des valeurs de la République

Depuis, la polémique est montée puis retombée, le tueur fou va être arrêté, le maëlström médiatique s'emballe ..jusqu'aux prochains événements : un accident de car, une tempête tropicale, ou tout simplement le dernier sondage... 

Je n'ai finalement pas regretté mon voyage, ni mon vote (et ce même si, à contrario des orateurs successifs, et malgré des enquêtes qualitatives très favorables, ne se traduisant pas en intentions de votes, je ne me fais guère d'illusions sur le résultat) que je compte assumer, cette fois, jusqu'au premier tour ....

 

Publié dans Politique

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