Cinéphilie

Publié le par Fred

Je me souviens qu'enfant, une sortie cinéma était un événement .

Je me souviens que jeune étudiant,  je fréquentais les salles obscures au moins une fois par semaine. Il est vrai qu'alors la cité ducale possédait jusqu'à 4 cinémas différents et que, en ces temps éloignés, je ne possédais pas de téléviseur.

Je me souviens de ma boulimie, entre vieux classiques du cinéma ("Easy rider " et " Citizen rosebud Kanes "), grivoiseries ou comédies sociales à la française ( "Profession canapé " ou "Vive la république ") .

Je me souviens d'avoir à peu près vu tous les films récents de Ken loach et de Kenneth Branagh, les majeurs
( "Beaucoup de bruit pour rien",  " Land et Freedom" comme les dispensables ( " Carla's song ", "Frankenstein" ), je me souviens d'avoir vu des films oubliés , le " Chêne " de Lucian Pintilie, célèbre dans la légende familiale ou le discret " Lioubov" d'un cinéaste oublié ....

Je me souviens que mes années viennoises furent également des années cinéphiles, en anglais sans sous-titres ( " Titanic", " Lone star " ou " Mission Impossible ", incompréhensible déjà en vf !! ), en anglais sous-titré en allemand
( "Trainspotting ") , en allemand non sous-titré ( "Die Apothekerin " ou "Comédian Harmonist), sans omettre, quand même, quelques films français dont " Un héros très discret " ou " Les Parapluies de Cherbourg" )

Je me souviens du "Concorde", du "Caméo" , du "Bellaria " et du "Flotten" du "Comedia" ou du " Royal ", du  "Diamant " ou de  "La fourmi"

Je me souviens que les salles obscures ont souvent accueillis amour naissant, mais aussi de quelques doutes, que nos premières sorties à deux l'étaient souvent dans un ciné, et que le cinéma se vit désormais (le plus souvent) à 3, voire à 4 (pitié pour les fauteuils !!!!)

Je me souviens que j'ai pris l'habitude, toujours actuelle, de collectionner les tickets de cinéma, de les compiler dans un album photo dédié, comme un scrapbooking cinéphile, en scellant chaque exemplaire d'un souvenir qui lui est propre ...

Publié dans Du ressort de l'intime

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