Un secret
Les adaptations littéraires au cinéma sont souvent décevantes : les acteurs qui incarnent les personnages d'encre et de papier apparaissent plus falôts, les descriptions des paysages et des caractéres affadies. Il arrive cependant parfois l'inverse : que le film soit plus réussi que le livre dont il est issu .
Le film "Un secret " de Claude Miller m'a paru être un de celà, adaptation fidèle du livre éponyme de Philippe Grimbert.
Cette réussite est certes due au choix des acteurs, tout en sobriété et en intériorité : la fragile Ludivine Sagnier, l'athlétique et sensuelle Cécile de France, et même un Patrick Bruel loin de ses personnages habituels de la scène comme de l'écran.
L'histoire est connue: c'est à la fois une histoire d'amour, une évocation très impressioniste d'une famille juive pendant l'occupation, c'est aussi une oeuvre sur l'identité et le refoulement. Rien d'étonnant à ce que le narrateur, qui est aussi l'auteur ait embrassé la carrière de psychanalyste.
Il y a bien d'autres choses encore dans le film ; le culte du corps entretenu aussi bien par la famille du personnage principal que par leurs bourreaux nazis, à l'ombre des JO de Berlin et de la piscine Deligny, ou une réflexion sur la judéité, assumée ou niée, l'épisode ultime étant la transformation du nom initial en vocable plus "français", presque médiéval et le baptême du dernier de la famille, agissant comme une protection divine.
Bien moins austère et moins "sec" que le livre dont il est tiré, peut-être parce que l'histoire renvoyait à plus de choses intimes chez l'auteur que chez le réalisateur, "Un secret" reste un film grave, presque entièrement dépourvu d'humour mais non d'émotion, un film sobre, sans pathos, malgré la cruauté de l'histoire et le drame de Hannah et Simon ....
Le film "Un secret " de Claude Miller m'a paru être un de celà, adaptation fidèle du livre éponyme de Philippe Grimbert.
Cette réussite est certes due au choix des acteurs, tout en sobriété et en intériorité : la fragile Ludivine Sagnier, l'athlétique et sensuelle Cécile de France, et même un Patrick Bruel loin de ses personnages habituels de la scène comme de l'écran.
L'histoire est connue: c'est à la fois une histoire d'amour, une évocation très impressioniste d'une famille juive pendant l'occupation, c'est aussi une oeuvre sur l'identité et le refoulement. Rien d'étonnant à ce que le narrateur, qui est aussi l'auteur ait embrassé la carrière de psychanalyste.
Il y a bien d'autres choses encore dans le film ; le culte du corps entretenu aussi bien par la famille du personnage principal que par leurs bourreaux nazis, à l'ombre des JO de Berlin et de la piscine Deligny, ou une réflexion sur la judéité, assumée ou niée, l'épisode ultime étant la transformation du nom initial en vocable plus "français", presque médiéval et le baptême du dernier de la famille, agissant comme une protection divine.
Bien moins austère et moins "sec" que le livre dont il est tiré, peut-être parce que l'histoire renvoyait à plus de choses intimes chez l'auteur que chez le réalisateur, "Un secret" reste un film grave, presque entièrement dépourvu d'humour mais non d'émotion, un film sobre, sans pathos, malgré la cruauté de l'histoire et le drame de Hannah et Simon ....