Fraicheur provencale
Une adaptation des souvenirs d'enfance de Marcel Pagnol a été récemment diffusée sur France 2.
Paysages magnifiques d'Aubagne et de ses montagnes blanches (Sainte Baume, Garlaban, Sainte Victoire), acteurs sympathiques et costumes 1900, le mimétisme avec les précédents films d'Yves Robert était flagrant....
Tout le monde a lu ou lira la tétralogie du conteur marseillais, et je connais de petits lecteurs qui se sont passionnés pour ces bouquins .
Plus que la truculence des situations, la fraîcheur de l'écriture, c'est surtout l'amour filial du petit Marcel pour un père qu'il admire et dont il craint toujours qu'il soit humilié (à la chasse, aux Boules.....) et une mère qui le comprend et le défend contre vents et marées; sans compter Petit Paul ou son copain Lili des Bellons; qui constituent, à mes yeux toute la beauté du livre.
Et puis, quelle défense de l'école laïque ! Méritocratie républicaine, culte de l'écrit,sacralisation du métier d'instituteur de Joseph, qui lui donne une aura au sein de sa propre famille et du village de la Treille et dont l'ambition profonde pour son fils n'est pas la médecine ou le droit mais le poste de professeur de lycée...
Certains diront bons sentiments, d'autres se plaindront du côté pétainiste de la trilogie"Travail, Famille, Patrie" (car avant 1914, la Patrie n'est jamais très loin et le traumatisme de 1870 pas encore effacé); moi, j'y vois surtout la mémoire émue d'un vieil homme qui, au soir de sa vie, se retourne sur son enfance et ses paradis perdus
Paysages magnifiques d'Aubagne et de ses montagnes blanches (Sainte Baume, Garlaban, Sainte Victoire), acteurs sympathiques et costumes 1900, le mimétisme avec les précédents films d'Yves Robert était flagrant....
Tout le monde a lu ou lira la tétralogie du conteur marseillais, et je connais de petits lecteurs qui se sont passionnés pour ces bouquins .
Plus que la truculence des situations, la fraîcheur de l'écriture, c'est surtout l'amour filial du petit Marcel pour un père qu'il admire et dont il craint toujours qu'il soit humilié (à la chasse, aux Boules.....) et une mère qui le comprend et le défend contre vents et marées; sans compter Petit Paul ou son copain Lili des Bellons; qui constituent, à mes yeux toute la beauté du livre.
Et puis, quelle défense de l'école laïque ! Méritocratie républicaine, culte de l'écrit,sacralisation du métier d'instituteur de Joseph, qui lui donne une aura au sein de sa propre famille et du village de la Treille et dont l'ambition profonde pour son fils n'est pas la médecine ou le droit mais le poste de professeur de lycée...
Certains diront bons sentiments, d'autres se plaindront du côté pétainiste de la trilogie"Travail, Famille, Patrie" (car avant 1914, la Patrie n'est jamais très loin et le traumatisme de 1870 pas encore effacé); moi, j'y vois surtout la mémoire émue d'un vieil homme qui, au soir de sa vie, se retourne sur son enfance et ses paradis perdus